The Other Side Of Town 1981
Extremely Cool 1999
Old Soul & Wolf Tickets 2001
23rd & Stout 2007
On peut planter le décor pour tenter de cerner Chuck E. Weiss :
En vrac, Willie Dixon, Sonny Boy Williamson ou Lightnin’ Hopkins, le bourbon, les Lucky Strike. Du Tropicana Motor Inn de Los Angeles au Viper Room sur Sunset Boulevard. Johnny Deep pour le meilleur. River Phoenix pour le pire.
On peut continuer d'égrener sans fin, le gosier au papier de verre, les piano bars cradingues, Tom Waits, Rickie Lee Jones, la soul en bandoulière, la peau tannée comme un Perfecto, jusqu'à "Chuck E's In Love" comme carte de visite pour l'éternité.
Mais Chuck E. Weiss ne s'inscrit pas seulement dans l'archétype habituel d'une époque ou d'un style.
Certes, c'est un drôle de paroissien, iconoclaste et underground, au parcours pour le moins erratique, mais qu'on ne peut, justement, suspecter de rien d'autre que de faire des albums inouïs, sans planification et peut-être sans le savoir.
En fait il n'incarne que lui même, et ses albums c'est son mode de vie.
Chuck E. Weiss appelle ça du" discom-bop-ulated jive", pour éviter de définir une musique qui fusionne les clins d'oeil appuyés mêlants be-bop des années 40, blues, swing, rock alternatif.
Une musique qui tapine entre bouges et Grands Boulevards, tout à la fois élégante et inusable, désespérée et ironique, mais toujours bien élevée, prompte à ravir une oreille complaisante.
Comme dans son enfance à Denver dans les années 50 dont il dit " J'étais le seul Juif sur une centaine de miles alentour" …on peut, sans coup férir, dire que musicalement rien n'a vraiment changé pour lui...
(Biographie ICI)