Un peu comme on fait une campagne de dépistage des icônes seventies griffées rock mais parfois un peu trop confidentielles, à notre goût, nous est apparu dans le viseur Jo Lebb ( dont c'est d'ailleurs l'anniversaire en ce mois de Mars.)
Le cocktail électrisant qu'il forme avec Les Variations dès la fin des années 60, n'est pas en quête de crédibilité, seulement de reconnaissance.
Jo Lebb, au chant, c'est l'assurance de toujours monter d'un cran, dans le respect des codes mais pas des conventions.
C'est être dans le rouge, et tant qu'à faire, qu'il soit carmin.
C'est la tentation diabolique et instinctive de brûler les étapes, pour le groupe, même à grand renforts de coups de gueule, en prenant tous les risques, et pour cause….le chemin de la gloire n'est pas pavé que de bonnes intentions en ces années fécondes et la concurrence s'abat chaque jour sur la planète rock comme une pluie de sauterelles .
Chez les disquaires, les kids y laissent tout leur argent de poche et bien avant la lettre V.
Cependant, Les Variations labourent leur champ jusqu'à épuisement.
Tout le monde sait que les années 70 dans le monde du rock ne sont pas les années 2000, dites "doliprane et coca light", et Jo Lebb y brave tous les dangers, juste comme mode de vie, naturellement, insuffle au rock hexagonal ses postures comme un label, toujours sur le pied de guerre, défie les plus grands jusqu'à les faire trembler sur leur pied d'estale.
Mais pas de méprise, l'histoire est là et nous rappelle qu'il n'y a pas régime dissocié possible et Les Variations ne se consomment pas sans Jo Lebb.
L'histoire nous dit aussi que les Variations ne sont pas passé à côté de l'aventure, ils ont livré leurs batailles, au delà des océans, crânement, au corps à corps, toujours.
Dans toute cette folie, mais aussi comme le veut la sagesse populaire, ils sont bien partis de très bas pour tenter d' atteindre les sommets. Dès lors quoi d'autre, quelle puissance, pour faire s'écrouler l'édifice et pourquoi ?
Au delà de la raison, le hasard n'a pas voulu d'eux, ce putain de hasard qui fait que," parfois on gagne, parfois on perd, parfois on démolit".




1967 : 45 t “Spicks and specks”
1969 : 45 t “Come along”
1969 : 45 t “What’s happening”
1970 : 45 t “Free me”
1970 : 45 t “What a mess again”
1970 : LP “Nador” (Pathé Marconi)
1971 : 45 t “Down the road”
1972 : 45 t “Only you know”
1973 : 45 t “Je suis juste un Rock’n’Roller”
1973 : LP "Take it or leave it" (Pathé Marconi)
1973 : 45 t “Silver girl”
1974 : LP “Moroccan Roll” (Pathé Marconi)
1975 : LP “Café de Paris” (Buddah Records)link
1975 : Compilation "Variations" (mfp / EMI)
Les albums des Variations ont été réédités par Magic Records avec un son tout neuf et des bonus.
Ecouter NADOR sur Deezer
Ecouter TAKE IT OR LEAVE IT sur Deezer
Ecouter MOROCCAN ROLL sur Deezer
Ecouter CAFE DE PARIS sur Deezer
"Rien de ce qui est bon ne prend jamais fin"
La disparition le 16 Juin 2011, à Los Angeles, de Jacques Grande, dit Petit Pois, nous rappelle que seuls LES VARIATIONS sont éternels.
Le groupe, composé de Marc Tobaly (guitare), Jo Lebb (chant), Jacky Bitton (batterie) et Petit Pois (basse) "pionniers" le la pop-music en France à la fin des années 60, participe d'abord à des tremplins puis en 1967 se lançe dans une tournée en Allemagne et au Danemark ou il y enregistre le tout premier single" Mustang Sally" sorti sur "Triola".
Le groupe enregistre un second single "Come Along" en 1969 assurant les premières parties d'artistes tels que Johnny Hallyday Led Zeppelin Steppenwolf etc...
Ils partent ensuite à Londres pour enregistrer leur premier album Nador, et participent à de nombreux festivals.
En 1971 le chanteur Jo Lebb quitte le groupe avant de revenir un an plus tard. Puis durant la tournée aux États-Unis le groupe enregistre un de leur morceau les plus connus "Je Suis Juste un Rock'n'Roller" (seul morceau en Français après "Générations" ). A Memphis, dans les studios Stax, Don Nix, produit leur second album Take it or Leave it.
Le groupe se produit en Amérique avec les New York Dolls entre autres et y commencent l'enregistrement d'un nouvel album Moroccan Roll, terminé en France.
Par la suite Jo Lebb est remplacé par Robert Fitoussi pour l'enregistrement du dernier album Café de Paris et le groupe se dissout par le suite.
- Commercialement, Les Variations ont échoué là où Telephone a tout réussi : question d'époque ou choix de la langue ?
- Bien avant Page et Plant ( 20 ans ! ) Les Variations ont fusionné le rock avec la musique orientale et les Gnawas ( et pour cause ), créant en somme la World Music sans attendre Peter Gabriel et son Label : est-ce-que justice leur a été rendue ?
- Ils ont imposé le son et la dégaine Rock en France, loin des clichés yé-yé, faisant jeu égal avec les groupes anglo-saxons. La France de Pompidou et d'Eddy Mitchell était-elle prête ?
- Pas assez variété ou trop décadents, pas assez hard ou trop instinctifs, métissés, naïfs peut-être... Mais quelle addition ont-ils donc payé ?
Dans "Mainlines, Blood Feasts and Bad Taste", Lester Bangs fait part de son admiration pour les Variations ...un des seuls groupe Français à avoir eu cet honneur et qu'il suivit en tournée, fait rarissime.
1967 :Spicks and specks / Mustang Sally
1969 :What's happening / Magda
1970 :Free me / Generations
1970 :What a mess again / Nador
1971 :Down the road/ Love me
1972 :Only you know / I was down
1973 :Je suis juste un Rock n' Roller / The jam factory
1973 :Silver girl / Walk right down









* Jo Lebb : Chant (de 1966 à 1973)
* Marc Tobaly : Guitare (de 1966 à 1975)
* Jacques Micheli: Guitare (en 1966)
* Guy de Baer : Basse (en 1966)
* Jacky Bitton : Batterie (de 1966 à 1975)
* Maurice Meimoun : Violon (de 1975 à 1975)