Bob Hite, décédé il y a 30 ans, légendaire chanteur et membre fondateur du groupe Canned Heat.
Dr Boogie dans la série « Dr Boogie presents… » qui s’intitule "Bear Traces , Nuggets From Bob’s Barn", présente une compilation qui regroupe une trentaine d’authentiques 78t de la collection privée de Bob Hite.
"Bob Hite est né le 26 février 1943 à Torrance en Californie et mort le 5 avril 1981. Co-fondateur et chanteur du groupe Canned Heat, il était surnommé « the bear » en raison de sa corpulence. Il a été élevé dans une famille de musiciens, sa mère était chanteuse et son père jouait dans un orchestre de bal en Pennsylvanie. Son premier morceau de blues Cruel Hearted Woman par Thunder Smith, il l'entend lorsqu'il avait seulement huit ans. Passionné et grand collectionneur, il possède des dizaines de milliers disques de blues.
Il travaille chez un disquaire où il fait la rencontre d'un autre passionné de blues : Alan Wilson avec lequel il fonde Canned Heat. Les albums s'enchaînent ainsi que les prestations dans les grands festivals, dont une improvisation mémorable à Woodstock en août 1969. "Going Up The Country" en est notamment devenu l´hymne non officielle immortalisé dans le documentaire de 3 heures qui a été consacré au premier de tous les festivals. Le titre "On the Road Again" est lui aussi devenu un tube international.
En 1970, après la mort d'Alan Wilson, le groupe vit sur ses enregistrements passés, il sort quelques albums qui auront un succès commercial limité. Ruiné, Bob Hite sera obligé de se séparer de sa collection de disques. En 1981, il retrouve le moral et propose au blues man légendaire John Lee Hooker de faire un concert.
Le 5 avril 1981 après une prestation au Palomino, il meurt d'une crise cardiaque à 38 ans.
Après "BOB HITE - Dr Boogie presents rarities from the Bob Hite Vault" paru en 2008, c'est le second volet des Rarities du Dr BOOGIE, alias WALTER DE PADUWA, collectionneur et spécialiste du blues et du r’n b, lequel en vrai passionné pioche dans les restes de la fabuleuse collection de 78 tours (il s'en dénombrait plus de 20 000 en 1968) du chanteur de CANNED HEAT, surnommé The Bear . Lot de pièces roots plus obscures, mais pépites néanmoins, que le bon Docteur n'a remastérisées que superficiellement afin de ne pas altérer la dynamique originelle! "
Album: Dr. Boogie Presents Rarities from the Bob Hites Vaults
Label: Sub Rosa- 2008
"Dix-neuf plages remontent aux années 50. La première a été immortalisé en 1941 : "Death Ray Boogie". Du piano boogie woogie. Un homme : Pete Johnson. Deux mains et 88 touches. Un des génies du style. Le reste est partagé entre artistes notoires et méconnus. Pianiste tombé dans l’oubli, Googie Rene est le responsable de "Wiggle tail", un instrumental très boogie, balayé par un saxophone bien huilé. Saxophoniste californien, Chuck Higgins est un honker de la trempe des Joe Houston ou Big Jay McNeely. Mad Mel Sebastian est tout aussi irrévélé. Mais son "Pachuca Hop" est percutant. Empruntant le tempo répétitif de "Honky Tonk", mais caractérisé par l’intervention d’une très belle guitare, "The itch" se révèle plutôt détonant. Le personnage le plus célèbre ici est manifestement le producteur/musicien Johnny Otis. Il chante "You got me cryin", un blues fin de soirée au cours duquel, on imagine les couples enlacés. Bill Haley chante le remuant "Birth of the boogie". Nous sommes à l'époque de la naissance du rock'n'roll. Les musiciens brûlent littéralement les planches et le gratteur jumpe à mort. Texan, Clarence ‘Gatemouth’ Brown concède "Taking my chances". Encore un blues pour couples en sueur, alimenté par cette guitare à la T-Bone. Les enregistrements opérés par Otis Rush sur Cobra, constituent une révélation pour de nombreux musiciens. "Jump Sister Bessie" consacre sans doute un des meilleurs témoignages pour une des guitares les plus remarquables du blues! Eddie Hope dispense "Fool no more" et "Lost child", deux superbes shuffles à l’énergie bien texane, mais chantés nonchalamment dans l’esprit des swamps louisianais du blues. "Eating and sleeping" date de 1954. La guitare d’Earl King brille de mille feux. On en arrive au coup de cœur de ce recueil : les deux faces de trois singles d'Elmore James. Millésimés 1953, sur les labels Flair, Checker et Meteor. Né en 1918, le Roi de la slide guitare était alors à l'aube de sa carrière (NDR : il est décédé en 1963, alors qu'il n'avait que 45 ans). Il est épaulé par ses Broomdusters ; en l’occurrence le pianiste Little Johnny Jones, le drummer Odie Payne et le saxophoniste J.T Brown. Elmore avait tout compris. Son jeu sur "Some kinda feeling" est une leçon claire de boogie jump. "Please find my baby" est caractérisé par le riff célèbre dont Elmore a usé et abusé, après avoir édité "Dust my broom", son premier succès récolté en 1952. Les échanges opérés entre JT Brown et Johnny Taylor sur "Country boogie" et "Baby what's wrong", sont d'une richesse inouïe. L'influence de James deviendra énorme pour les artistes des générations futures (Jérémy Spencer, Jimi Hendrix, Duane Allman, Stevie Ray Vaughan, George Thorogood, etc.). Il est suivi par d'autres spécialistes de la slide : J.B Hutto, Hound Dog Taylor, Homesick James, John Littlejohn, etc. Cette anthologie exceptionnelle porte le sceau de la Communauté Française Wallonie – Bruxelles. Dont acte! Ce testament constitue le premier volume d'une collection d'enregistrements datant des années 20 aux années 60, et dont on avait perdu la trace"…(MusicZine)